Forum virtuel La nouvelle convention régionale: défis et opportunités de sa mise en œuvre
La reconnaissance des études et des diplômes universitaires est le processus par lequel une autorité compétente d’un pays reconnaît formellement la valeur des études ou d’un diplôme décerné par un pays étranger. Ce processus implique la reconnaissance totale ou partielle des études, des titres et des diplômes de l’enseignement supérieur délivrés par d’autres pays.
La première génération de conventions sur la reconnaissance académique s’est développée sous les auspices de l’UNESCO dans les années 1970 et 1980, avec des conventions couvrant l’Amérique latine et les Caraïbes (1974), la Méditerranée (1976), les États arabes (1978), l’Europe (1979), l’Afrique (1981) et l’Asie-Pacifique (1983). Ces conventions se réfèrent spécifiquement à la reconnaissance des qualifications plutôt qu’à l’équivalence. Cependant, son fonctionnement tendait à rendre le titre étranger comparable à ceux accordés au niveau national.
L’équivalence des diplômes est lentement devenue une approche insoutenable et a été progressivement remplacée par la “reconnaissance” dans les années 80. Selon cette nouvelle approche, une qualification étrangère n’a pas besoin d’être pleinement équivalente tant qu’elle sert un objectif similaire et offre les mêmes droits de classement dans le pays hôte. La «reconnaissance» ouvrirait la voie à ce que cette nouvelle approche soit considérée comme la meilleure pratique de 1990 à nos jours.
Pour tenter de revitaliser les conventions signées par les États en faveur de la reconnaissance des études et des diplômes universitaires, l’UNESCO a avancé un nouvel effort qu’elle a appelé conventions de deuxième génération. Parmi ces effort se distingue la Convention de Lisbonne (1997) ratifiée par 56 pays et qui dispose déjà d’un grand nombre de textes subsidiaires qui l’instrumentalisent et l’élargissent. En 2018, les ministres de l’éducation de l’Union Européenne se sont engagés à mettre en œuvre la reconnaissance automatique dans l’espace européen de l’enseignement supérieur à 2025.
Contrairement aux progrès réalisés par l’Europe, l’Amérique latine et les Caraïbes ont signé le 17 juillet 2019 (Buenos Aires) une nouvelle convention régionale sur la reconnaissance des études, des titres et des diplômes de l’enseignement supérieur. Ce pacte a été signé par vingt-trois (23) États parties et ratifié par deux (2) d’entre eux. Quatre (4) ratifications sont nécessaires pour que la nouvelle convention régionale entre en vigueur et devienne juridiquement contraignant.
Pourquoi a-t-il été si difficile d’avancer dans la ratification de la nouvelle convention régionale? Quelles circonstances ont empêché de progresser vers un cadre de principes et de pratiques partagés qui guideront le processus de reconnaissance des diplômes universitaires conférés dans la Région? Quels seraient les avantages de la ratification de la nouvelle convention régionale et de l’élaboration de textes subsidiaires normalisant les processus d’évaluation? Quelles sont les implications pour les responsables des admissions dans les universités, pour les étudiants, les employeurs et le grand public? Pourquoi est-il considéré que la nouvelle convention régionale servira d’équipement de traction en faveur de la mobilité intra-régionale?
María José Lemaitre (Chili) et Paulo Falcón (Argentine), autorités reconnues en la matière, répondront à ces questions et à d’autres, dans le cadre du Forum virtuel «La nouvelle convention régionale: défis et opportunités de sa mise en œuvre» qui aura lieu le 4 mai à 9h00 heure de Caracas (GMT -4).
L’événement comptera sur les mots de bienvenue de Francesc Pedró, directeur de l’UNESCO IESALC, et sera modéré par José Antonio Quinteiro, coordinateur des programmes de l’UNESCO IESALC.
Cette session virtuelle se déroulera en espagnol par Zoom via le lien suivant: https://unesco-org.zoom.us/j/96857659442
Code d’accès: 326852
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